Témoignages

Quelques témoignages de patients qui ont accepté de partager leur chemin les menant à l’amour et à la liberté…

Je me suis agrippée au moment où j’étais en train de me noyer…

Pendant mes études de médecine, j’ai effectué un stage d'externe dans un service psychiatrie. J’ai commencé à subir des attaques de panique, puis une anxiété généralisée, en arrivant jusqu’à penser que, si désagréable, la vie ne valait plus la peine d’être vécue. J'ai consulté un psychiatre et ressortais de chaque séance encore plus mal qu’en arrivant, je continuais à m’effondrer. Sur les conseils d’un ami, j’ai pris contact avec Jenny. Je me souviendrai à jamais de cette voix aimante et chaleureuse, représentant une bouée providentielle sur laquelle je me suis agrippée au moment où j’étais en train de me noyer. 

J’ai commencé une thérapie. Je me souviens de la douceur de sa voix, de ses mots, des longues heures à pleurer, des descentes “à la cave”, pour comprendre mes fondations si bancales. Je me souviens des heures passées dans ses bras, à réparer la petite fille qui avait tant souffert de ce manque de marques d’amour et de tendresse. Cet amour et ce travail ont permis de réparer mes blessures archaïques profondes, et rebâtir un socle solide pour me reconstruire. Le travail thérapeutique a permis rapidement un sevrage en anxiolytiques et antidépresseurs. Les années suivantes ont été plus légères, me permettant de prendre conscience du poids de mon histoire dans mon quotidien, de m’imposer, d’arrêter de poursuivre des objectifs vains, de grandir, et enfin de devenir libre. Durant tout ce parcours, Jenny, avec son amour, sa bienveillance, et la justesse de son discours, a été mon phare, ma boussole, ma lumière et mon guide. 

Aujourd’hui, mon travail thérapeutique est terminé, et je mène une vie personnelle et professionnelle complète, épanouie et heureuse. Je me sens solide et droite, je croque pleinement la vie, et suis prête à affronter les surprises qu’elle me réservera. Je sais que je dois tout cela à Jenny, ma sauveuse, et à la puissance de l’Amour qu’elle m’a donné.

 

Anne-Sophie HAMY-PETIT
Maîtresse de Conférence des Universités-Praticienne Hospitalière, Université Paris Cité
Institut Curie, 26 rue d'Ulm, 75005 Paris

Je sais pas

J'avais 9 ans quand ma mère est décédée. À cet âge, je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait, mais je sentais un vide immense. Le manque d'elle a grandi avec moi, comme une ombre qui me suivait partout. Pendant des années, j'ai essayé de faire semblant que tout allait bien, mais je me sentais perdue et en colère.
À 14 ans, j'ai commencé une thérapie. Je suis arrivée en n’ayant plus le goût de rien, n’ayant pratiquement plus envie de vivre. Au début, je n'avais aucune envie de parler. L'idée même de m'ouvrir à quelqu'un sur ma douleur me terrifiait. J’ai d’ailleurs passé des séances entières à répéter « je sais pas, …je sais pas » dès que je devais exprimer quoi que ce soit. Mais au fil des séances j'ai appris à faire confiance. Jenny m'a aidée à mettre des mots sur ce que je ressentais, à exprimer cette tristesse que je gardais enfouie depuis si longtemps.
La thérapie n'a pas effacé le chagrin, mais elle m'a appris à vivre avec. J'ai compris grâce à notre travail que je pouvais continuer à avancer sans oublier ma mère, que de m’autoriser à aller mieux ne veut pas dire la laisser derrière mais plutôt que je peux la faire vivre à travers moi. J'ai appris à transformer cette douleur en force. Aujourd'hui, à 19 ans, je me sens plus forte et plus sereine. La thérapie m'a donné les outils pour comprendre mes émotions, pour ne plus fuir mes souvenirs, mais les embrasser comme une partie de moi.
Ces quatre années de thérapie ont été un long voyage et maintenant je sais. J'ai grandi, j'ai appris à me connaître, et surtout, j'ai enfin trouvé la paix avec cette souffrance. Et je sais que ma mère serait fière de moi.

Emma

Je pensais que j’étais folle

Depuis mon enfance, je souffrais d’insomnies, de nuits blanches, d’anxiété, d’angoisses.
Une première dépression à 18 ans liée au départ de ma sœur ainée, puis, un mal-être vers mes 24 ans, dû à la tentative de suicide d’un de mes proches.
Est-ce normal d’être comme cela à mon âge ?
Pour mes proches, j’avais tout pour être heureuse : des amis, un fiancé, je faisais des études, j’étais en bonne santé.
Me voyant fragile, mon médecin traitant m’a conseillé de consulter une psychothérapeute, Jenny.
Je suis arrivée à son cabinet persuadée que j’étais folle.
C’est à ce moment qu’a débuté mon chemin.
Ayant subi des violences physiques et psychologiques par mon père et d'une mère dépendante, j’ai dû apprendre à faire confiance, à parler, à mettre des mots sur ce que je ressentais, à accepter mes émotions et ne plus les cacher.
Aussi difficile que cela ait été, ressentir mes émotions m’a libérée.
Cela restait un combat incessant contre mes fausses croyances, la pression familiale et mes angoisses.
Durant ce chemin, il y a eu de fortes tempêtes. Je me raccrochais comme je le pouvais à Jenny, toujours présente, toujours à l’écoute, c’était la seule qui arrivait à m’apaiser.
Je traversais cela seule, alors que cette même solitude m’effrayait.
Jenny me répétait sans cesse que j’étais obligée de passer par là pour enfin « sortir de la vase » et que c’était « le plus beau cadeau » que je pouvais m’offrir.
Puis, il y a eu de douces accalmies. Cela me permettait de voir que j’avançais ; à mon rythme mais que j’avançais. Une forme de sérénité s’installait.
J’ai appris à me connaître, à avoir confiance en moi et en la vie.
Moi qui ne savais pas faire un pas sans ma famille, j’ai appris à voler de mes propres ailes.
J’ai voyagé à l’autre bout du monde seule, et j’étais remplie de joie en vivant ces moments-là. La solitude n’était plus un fardeau, mais au contraire, un espace pour me ressourcer.
J’ai changé de voie professionnelle, je m’épanouis maintenant dans ce que je fais.
J’ai réussi, après de longues années, à prendre ma place dans ma famille, en mettant mes limites tout en restant en lien.
Il y a 2 ans et demi, j’ai vécu les pires épreuves de ma vie : l’accident grave de moto de mon père et l’annonce de mon cancer. Après des mois de lutte, j’ai perdu mon père mais j’ai vaincu cette maladie.
Si je me suis relevée, c’est grâce au chemin parcouru : j’ai compris que j’étais vraiment solide et que j’étais animée par une envie farouche de vivre et d’être libre.
Aujourd’hui, le chemin n’est pas encore terminé, je continue d’avancer mais avec pour seul objectif d’être complètement libre.

Fabienne B.

L’apprentissage de l’amour de soi

Quand je suis arrivée dans le cabinet de Jenny, je savais que j’avais attendu trop longtemps
J’y ai souvent pensé mais je ne franchissais pas le cap d’entamer une thérapie.
Et puis, « le coup de théâtre » dans ma vie s’est produit.
Je me suis effondrée, mon monde s’est effondré, et j’ai enfin entamé ce travail sur moi. 

Jenny ne m’a pas seulement aidé à traverser cette épreuve, à comprendre ce qui s’était joué. Elle m’a appris à aborder ma vie avec un œil nouveau.
Un œil pour me regarder avec bienveillance, un œil pour me comprendre et me pardonner. Elle m’a montré que je pouvais être aimée tout en faisant vivre toutes les parts qui existaient en moi.
Que je n’avais pas à m’adapter aux autres pour être aimé. 

Et puis il y a eu le groupe…
Le groupe est une expérience étonnante.
Cela m’a permis d’aborder des choses qui ne venaient pas spontanément, des choses plus enfouies qui ressortaient grâce aux résonnances.
Je me suis sentie moins seule.
Mais aussi, cela m’a aidé à ne plus craindre le jugement de l’autre.
C’est l’entourage bienveillant dont j’ai eu besoin pour dépasser mes propres jugements sur moi. 

Aujourd’hui je me sens libre et j’aime la personne que je suis devenue, celle que Jenny a libéré.

Laetitia H

Depuis mon enfance, je souffrais d’insomnies, de nuits blanches, d’anxiété, d’angoisses

Depuis mon enfance, je souffrais d’insomnies, de nuits blanches, d’anxiété, d’angoisses. 

Une première dépression à 18 ans liée au départ de ma sœur ainée, puis, un mal-être vers mes 24 ans, dû à la tentative de suicide d’un de mes proches. 

Est-ce normal d’être comme cela à mon âge ? 

Pour mes proches, j’avais tout pour être heureuse : des amis, un fiancé, je faisais des études, j’étais en bonne santé. 

Me voyant fragile, mon médecin traitant m’a conseillé de consulter une psychothérapeute, Jenny. 

Je suis arrivée à son cabinet persuadée que j’étais folle. 

C’est à ce moment qu’a débuté mon chemin. 

Ayant subi des violences physiques et psychologiques par mon père et d'une mère dépendante, j’ai dû apprendre à faire confiance, à parler, à mettre des mots sur ce que je ressentais, à accepter mes émotions et ne plus les cacher. 

Aussi difficile que cela ait été, ressentir mes émotions m’a libérée. 

Cela restait un combat incessant contre mes fausses croyances, la pression familiale et mes angoisses. 

Durant ce chemin, il y a eu de fortes tempêtes. Je me raccrochais comme je le pouvais à Jenny, toujours présente, toujours à l’écoute, c’était la seule qui arrivait à m’apaiser. 

Je traversais cela seule, alors que cette même solitude m’effrayait. 

Jenny me répétait sans cesse que j’étais obligée de passer par là pour enfin « sortir de la vase » et que c’était « le plus beau cadeau » que je pouvais m’offrir. 

Puis, il y a eu de douces accalmies. Cela me permettait de voir que j’avançais ; à mon rythme mais que j’avançais. Une forme de sérénité s’installait. 

J’ai appris à me connaître, à avoir confiance en moi et en la vie. 

Moi qui ne savais pas faire un pas sans ma famille, j’ai appris à voler de mes propres ailes. 

J’ai voyagé à l’autre bout du monde seule, et j’étais remplie de joie en vivant ces moments-là. La solitude n’était plus un fardeau, mais au contraire, un espace pour me ressourcer. 

J’ai changé de voie professionnelle, je m’épanouis maintenant dans ce que je fais. 

J’ai réussi, après de longues années, à prendre ma place dans ma famille, en mettant mes limites tout en restant en lien. 

Il y a 2 ans et demi, j’ai vécu les pires épreuves de ma vie : l’accident grave de moto de mon père et l’annonce de mon cancer. Après des mois de lutte, j’ai perdu mon père mais j’ai vaincu cette maladie. 

Si je me suis relevée, c’est grâce au chemin parcouru : j’ai compris que j’étais vraiment solide et que j’étais animée par une envie farouche de vivre et d’être libre. 

Aujourd’hui, le chemin n’est pas encore terminé, je continue d’avancer mais avec pour seul objectif d’être complètement libre. 

 

Fabienne B.

Les premiers mots qui me viennent sont l’ouverture et la libération : le groupe m’a appris à parler

Je suis sortie de ma position de victime murée dans le silence, à présent j’assume davantage qui je suis sans craindre le jugement.
Le groupe est une « rééducation », pour tenir debout, toute seule.
Prendre ma place dans le groupe m’a bousculée. Quand je me suis présentée la première fois, je me souviens de l’émotion d’avoir parlé de mon histoire. Je tremblais, comme si je craignais le rejet du groupe, comme si je montrais le côté sombre, sale, de ma personne. Salie par cette histoire. J’ai vu le chemin parcouru quand Hervé a intégré le groupe récemment. Je n’ai pas ressenti le besoin de dire pourquoi j’étais là, je n’avais pas besoin de me « justifier » : pardonnez-moi, je suis honteuse, la vilaine petite fille qui a laissé faire son père. Je ne suis plus dans ce registre, maintenant j’avance avec cette histoire, peut-être comme une écharde plantée dans un doigt, mais elle ne m’empêche pas de vivre et de profiter de ce qui est bon à prendre.
Je me souviens d’avoir lu au groupe les premières lignes que j’avais écrites, enfant, quand j’avais pris conscience de ce que faisait mon père. C’était étrange de partager cette intimité, ce souvenir lointain, ce secret que j’avais construit comme un mur de protection contre le monde hostile. Je me souviens de l’émotion de Jenny après cette lecture, devant ma propre tristesse. Je crois que je me suis alors sentie humaine, simplement humaine avec ma vulnérabilité. Cette courte lecture a levé une barrière que j’avais dressée depuis toujours, je permettais à chacun d’entre vous et à Jenny de m’atteindre dans le fondement de ma souffrance.
A présent je me sens reconnectée avec ma petite fille, je suis allée la chercher, je l’ai retrouvée grâce aux journaux intimes ressortis l’année dernière. Comme si c’était le dernier maillon qui manquait à ma reconstruction.
Vous m’avez aidée à regagner la confiance perdue depuis si longtemps, la confiance en moi et envers les autres, à cause de la trahison et de la perversion de mon père.
La force du groupe est sa bienveillance, sa capacité à se connecter à travers ce qui est partagé, à travers les résonnances. Entendre l’un ou l’autre évoquer une expérience ou une souffrance, qui m’a touchée, que j’ai aussi ressentie. Nos trajectoires de vies sont très différentes et pourtant, nous avons toujours quelque chose à prendre et à donner. J’ai repris espoir en voyant le chemin parcouru grâce au groupe et à Jenny, pour trouver l’énergie d’aller plus loin.
Je me sens prête à continuer sans le groupe à présent.
L’horizon est dégagé, je poursuis mon chemin en tenant ma petite fille par la main, nous avons encore tant de choses à découvrir.

 

Devenue enfin adulte et maîtresse de mes choix de vie

En 2011, alors que je venais de prendre ma retraite, j'ai ressenti le besoin d'entreprendre une psychothérapie car je souhaitais comprendre enfin pourquoi, au long de ma vie, je vivais un mal-être permanent.

Ma fille, qui elle-même avait entrepris cette même démarche 4 ans plus tôt, m'a, à ma demande, transmis les coordonnées de Jenny Locatelli.

Je ne pensais pas en rentrant pour la première fois dans son cabinet, que je commençais un chemin vers la libération de ce dans quoi j'étais entièrement engluée depuis mon enfance. Ce chemin avec Jenny a duré 7 ans. Elle m'a accompagnée tout le long avec bienveillance, amour, fermeté quelquefois. Grâce à ses compétences, elle a su à chaque fois me guider sans me contraindre, apportant un éclairage nouveau, partageant un point de vue extérieur et objectif sur mon histoire personnelle quand j'étais incapable d'y voir clair par moi-même. Cela n'a pas été toujours facile, mais je savais qu'il fallait que j'en passe par là pour me libérer. Je dois avouer que si Jenny n'avait pas été aussi bienveillante, pleine d'empathie et remplie d'amour pour son patient, j'aurais peut-être arrêter la thérapie avant de m'être construite assez pour pouvoir avancer seule sur mon chemin. J'ai atteint le bout du tunnel et rejoint la lumière tout comme l'enfant quand il naît et sort du ventre de sa mère.

Maintenant le monde s'ouvre à moi, et j'y vois tout une panoplie de possibilités et de choix à faire pour le meilleur de moi-même et de mon entourage.

MERCI JENNY, JE T'AIME... DE CET AMOUR UNIVERSEL QUE TU AS SU ME TRANSMETTRE .

50 ans de sa vie sous psychotropes

Odette : «  Le chagrin – cette blessure sourde et profonde – je l’ai criée et j’ai été entendue. Continuer mon chemin seule mais désormais accompagnée. Comment remercier, je ne trouve aucun mot – aucune formule – c’est ma façon d’être. Ma nature, je ne peux la transformer. Je l’ai fait, mais certains traits de caractère comme la pudeur, je garde.
Ma thérapeute n’est pas une fée avec une baguette magique. Nous avons travaillé ensemble – j’ai affronté des tempêtes – avec des périodes de découragement – elle a toujours été présente (y compris téléphoniquement) dans mes périodes de détresse. Elle a corrigé mon intolérance, mon incompréhension du mal des autres – ma rigidité face à certains problèmes de ma vie personnelle – elle m’a fait remarquer mon manque d’écoute. Elle a répété et répété, encore et encore, les mêmes paroles… Elle ne m’a jamais abandonnée – Quelle ténacité… Quel sérieux… Elle a soigné mes blessures avec ses mots. Elle a réussi à faire de moi une autre femme, curieuse de tout. Mon fils dit de moi que je fais ma révolution culturelle… Je suis dans l’après thérapie… Mon esprit s’ouvre et me permet de vieillir doucement, honorablement. Nous avons gagné – J’aime la vie…

 

Je crève de faim d’amour

… Je m’appelle Violette, J’ai glissé dans la mer et me suis laissée couler, pour en finir avec la vie. J’étais coupée de mes émotions et mon corps ne ressentait plus rien. J’ai continué inconsciemment ma descente en apnée. Mes parents ne m’ont pas éduquée. Ils n’ont pas su me donner l’essentiel, le vital : l’AMOUR !  J’ai crevé de « faim d’amour », tel un bébé qui n’est pas rassasié, qui hurle et que l’on n’entend pas. J’ai vécu dans le noir avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, comme un animal dompté que l’on manipule aisément. Mes bourreaux avaient les pleins pouvoirs de faire ce qu’ils voulaient de moi. Je suis devenue un être sauvage, agressif, pas agréable à regarder, froid. Je cherchais inconsciemment les coups pour me « rassurer » : la seule chose possible à recevoir. Je ne faisais qu’un avec mon bourreau principal : ma mère. Ce calvaire a duré de nombreuses années. Pourquoi continuer à vivre s’il n’y a plus d’espoir ? J’étais coupée du monde. Un jour, je me suis retrouvée échouée sur la plage avec à mes côtés une belle femme blonde aux yeux bleus. Elle s’appelle Jenny. Elle m’a invitée à aller aux « Urgences » de son cabinet. Elle a pris soin de moi durant 10 ans ! Petit à petit, je suis remontée à la surface. Ma thérapeute m’a fait sortir du noir… Ce ne fut pas une mince affaire ! Elle a un don ! Celui de donner de l’amour sans compter. Cet amour a été le médicament qui m’a sauvée. Je suis allée de plus en plus vers mes désirs de femme pour vivre pleinement : miracle de la vie. »

Une enfance dévastée

Marie : « Certains diraient : Une thérapie de cinq ans ! Moi j’ai envie de dire : Une histoire d’Amour de cinq ans … Elle a commencé les tous premiers jours de décembre 2007, où rien qu’à l’évocation de son nom, j’ai su par intuition, que cette personne était celle qui pouvait m’accompagner sans jamais l’avoir rencontrée.  Simplement en entendant son nom. J’ai rencontré Jenny. 

Pendant que j’essayais de lui raconter dans les très grandes lignes, mon histoire d’enfant maltraité, j’ai ressenti, au fond de moi, quelque chose d’inconnu. Outre une grande sensibilité qui se dégageait d’elle, quelque chose qui se situait au-delà, à la fois déstabilisant et émouvant, quelque chose que je n’avais jamais rencontré jusqu’ici, sur lequel je ne pouvais pas mettre de mot, à ce moment-là …C’est ce quelque chose, que je peux aujourd’hui nommer : Amour, rencontre d’une belle âme, cela a été déterminant  pendant ces cinq années pour aller revisiter et dépasser, toute cette maltraitance !!! C’est ce quelque chose, qui m’a permis, dans les pires moments de terreur, où je sentais que je pouvais basculer de l’autre côté, que l’ombre de la folie n’était pas loin, de tenir le coup et de toujours vouloir avancer. C’est ce quelque chose, qui m’a aussi permis de vivre des moments magiques et merveilleux, au-delà de mes espérances …C’est pour ce quelque chose, que je parle d’histoire d’Amour et non de thérapie. »

De la prison à la liberté

Victor : « Je marche en regardant le monde qui s’agite autour de moi dans ce grand centre commercial. Une grande émotion monte d’un coup… C’est inouï, ma vie est devant moi, magnifique, sereine et habitée ! Il y a 13 ans je me sentais si seul. Dans une impasse… celle de ma vie ! J’ai traversé comme beaucoup ce désert du non-sens de quoi que ce soit. De la souffrance qui m’habitait et m’aveuglait…
J’étais comme un aveugle lancé à pleine vitesse sur les routes du hasard… Une comète entrainant tant de personnes dans des projets que je croyais utiles pour le monde… et qui ne m’apportaient qu’à moi… en me laissant au final un goût amer de frustration et de solitude.
Je ne croyais pas en la psychologie, la thérapie, je rejetais tout ce qui s’approchait d’une autocritique de mon néant, j’avais peur de m’arrêter de courir dans toutes mes activités et d’oser me regarder en face... De m’aimer. De me laisser aimer.  Je reviens de si loin ! 

J’ai rencontré une thérapeute qui m’a sauvé la vie. Je pleure encore aujourd’hui en essayant de réaliser jusqu’où elle est allée pour ne pas me laisser tomber… 
La joie qui m’habite me pousse à oser le dire : je suis libre et heureux et je continue mon chemin vers celle qui acceptera de marcher avec moi, avec l’être que je suis devenu.

Oser le grand saut dans le noir

L’Amour qui guérit, c’est l’histoire de huit années de ma vie, les plus cruciales et déterminantes, où j’ai tâché de m’arracher de toutes mes forces à ce qui m’aliénait, à ce qui m’étouffait de l’intérieur, et j’ai pu renaître à moi-même grâce au bon amour de ma thérapeute.

Ce dont je me rapproche le plus aujourd’hui est une forme de sérénité et d’indépendance intérieure.

Ce travail n’a pas été simple et m’a conduit à me confronter à ma souffrance, oser le grand saut dans le noir, cela n’a pas été une promenade de santé mais il n’y avait pas d’autre choix, il fallait y aller.

Aujourd’hui, j’en récolte les fruits, je vis pleinement ma vie en lien avec les autres tout en restant moi-même, et ferme sur mes positions intérieures quand l’adversité se présente. J’ai conquis un vaste espace en moi. A l’heure où j’écris ces lignes, ma vie est simple et mon mode de vie pourrait en effrayer plus d’un de prime abord. Je vis seul, je me contente de peu, je n’ai pas une vie sociale très développée mais je suis en train de vivre les plus belles années de ma vie.

La solitude a perdu aujourd’hui de sa férocité, c’est moi-même qui me fais du bien. Plein de petites joies naissent en moi lorsque je me sens en communion intérieure avec ce qui m’entoure.

J’ai quitté mon travail dans la Banque et je suis devenu professeur de français pour les étrangers. Je pars exercer ce nouveau métier dans trois semaines au Japon. J’ai commencé entre-temps à apprendre le Japonais.

Je n’ai aucune certitude quand à l’avenir mais j’ai foi en la vie et en mes ressources intérieures pour bien accueillir la tristesse lorsqu’elle décidera de me rendre visite parfois.

Je m’occuperai bien de moi avec la même tendresse que celle que j’ai reçu de ma thérapeute – de ma deuxième « maman » j’ai envie de dire.

J’ai le sentiment qu’un chapitre de ma vie se referme lentement, un chapitre fondamental où tout ce qui suivra découlera de ces huit années. Et, en même temps, je ressens comme un grand commencement où je vais pouvoir enfin vivre la vie que je souhaite, en me protégeant, en accueillant avec humilité ce qui me sera donné et en rendant, sans trop de déchirement, les choses qui devaient partir.

Le chemin n’est pas terminé, loin de là, il commence à peine.

Me contacter

Le champ nom est obligatoire
Le champ objet est obligatoire
Le champ message est obligatoire