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03 mar 2022

Chapeaux Coquelicots

Chapeaux Coquelicots

... « Marie-Claude a vécu une histoire d’amour de cinq ans... » Mais, d’un « Amour désaliéné »

Je reçois Marie-Claude, une femme de cinquante ans, élégante, douce et posée. Installée en tant qu’art-thérapeute, elle souhaite être suivie en supervision, mais au cours de l’entretien, j’observe que son cou devient plus en plus rouge. Je lui fais part de mon observation ; petit à petit, elle me parle dans les grandes lignes de sa maltraitance. Je continue de l’écouter avec beaucoup de bienveillance... À la fin de la séance, je lui propose de poursuivre son travail thérapeutique à la place de la supervision demandée en précisant que sa souffrance ne me semble pas suffisamment dépassée et qu’elle risque d’être confrontée à des patients qui peuvent réveiller ses traumatismes et la fragiliser si elle n’est pas assez distanciée de son histoire.

La relation thérapeutique s’est construite à partir de ce jour- là et durera cinq ans... « Marie-Claude a vécu une histoire d’amour... »

Il me semble que nous sommes en plein dans la notion de transfert ! Elle redevient : « la petite fille effrayée quand je suis en face de toi... Je me sens en immersion totale avec cette maltraitance. » Pour bien gérer cette relation transférentielle, il est important de connaître la place donnée à la thérapeute par la patiente pour éviter la répétition d’un schéma névrotique. Ma lucidité doit lui permettre de prendre conscience de ce qui se joue afin de dépasser le traumatisme ; sinon, le risque est de faire revivre inutilement la souffrance pour aboutir à un arrêt de la cure.

Il s’agit donc d’une relation psychique profonde entre la patiente et la thérapeute : « Une histoire d’Amour..., mais d’un Amour désaliéné ».

30 juin 2003

Revue de psychologie de la motivation

Article dans la Revue de psychologie de la motivation, n°35 - Juin 2003 « Quand le Jardin fleurira… »

Ce récit étonnant, émouvant nous a retenus par son exemplarité. On n’y voit rien d’autre en ac-tion qu’une demande d’aide désespérément confiante pourrait-on dire… et, sauf un ou deux gestes inattendus et hautement significatifs, une offre d’aide principalement fondée sur les qualités psychothérapiques universelles. Sans doute l’expérience singulière de la thérapeute — une mère que lui rappelle douloureusement la patiente — est-elle pour beaucoup dans sa prise de risque : accepter de prendre en thérapie une femme de 70 ans qui depuis son adolescence survivait sur fond d’hospitalisations et de psychotropes, mais ne « vivait » plus… Restait pourtant une flamme, un espoir qui ne voulait pas s’éteindre : « Odette parle, parle, comme si… tout était possible ». Le contre-transfert de la thérapeute, lucidement assumé, et dépassé, lui a été un inappréciable outil.

25 déc 2016

Le Cercle Psy

Le Cercle Psy - Le journal de toutes les psychologies - Peut-on parler «d'amour pour ses patients» ?

Le psychanalyste, on a tendance à l’imaginer comme un type froid, au visage impassible, installé dans un fauteuil et dont les seules manifestations se limitent à quelques « mmh », avant de clore la séance par l’annonce d’une somme astronomique. La psychanalyste Jenny Locatelli …

31 jan 2018

Santé Mentale N°244

Santé mentale - Le mensuel des équipes soignantes en psychiatrie

Comment, sans un sentiment d’affection authentique, un thérapeute peut-il établir une relation de confiance et tisser un lien pour parvenir à assouplir les défenses du patient ? L’amour « désaliéné » lui permet de se connecter à l’enfant souffrant à l’intérieur de l’adulte. Cette qualité « d’être » se construit par un travail personnel approfondi et continu.

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