50 ans de sa vie sous psychotropes
Odette : « Le chagrin – cette blessure sourde et profonde – je l’ai criée et j’ai été entendue. Continuer mon chemin seule mais désormais accompagnée. Comment remercier, je ne trouve aucun mot – aucune formule – c’est ma façon d’être. Ma nature, je ne peux la transformer. Je l’ai fait, mais certains traits de caractère comme la pudeur, je garde.
Ma thérapeute n’est pas une fée avec une baguette magique. Nous avons travaillé ensemble – j’ai affronté des tempêtes – avec des périodes de découragement – elle a toujours été présente (y compris téléphoniquement) dans mes périodes de détresse. Elle a corrigé mon intolérance, mon incompréhension du mal des autres – ma rigidité face à certains problèmes de ma vie personnelle – elle m’a fait remarquer mon manque d’écoute. Elle a répété et répété, encore et encore, les mêmes paroles… Elle ne m’a jamais abandonnée – Quelle ténacité… Quel sérieux… Elle a soigné mes blessures avec ses mots. Elle a réussi à faire de moi une autre femme, curieuse de tout. Mon fils dit de moi que je fais ma révolution culturelle… Je suis dans l’après thérapie… Mon esprit s’ouvre et me permet de vieillir doucement, honorablement. Nous avons gagné – J’aime la vie…